L'agenda du 13 au 19 mars
La semaine indisciplinaire de Mouvement.net
01/03 > 31/03/2017 -DANS TOUTE LA FRANCE
Propositions culturelles à se jeter derrière la cravate

3 bonnes raisons de CAMPER AU CENTQUATRE
1. Parce que c’est là que tout a commencé. Il y a deux ans, Radhouane El Meddeb y organisait des castings pour trouver les interprètes d’Heroes, prélude. Il revient avec une version longue, toute aussi flashy et énergisante.
2. Puisqu’il faut prendre son temps pour comprendre la profondeur esthétique et politique du voguing capturée par Frédéric Nauczyciel dans son installation The Fire Flies.
3. Pour se faire hypnotiser par Alessandro Sciarroni qui explore le mouvement giratoire de la toupie dans sa nouvelle création (Chroma_Don’t Be Frightened of Turning The Page).
Séquence danse, du 14 mars au 9 avril au Centquatre, Paris
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du 14 mars au 9 avril à la Ménagerie de verre, Paris
À bord d’un étrange cargo, laissons-nous envahir par La Beauté contemporaine de la langue de Proust lue et remixée à la sauce Yves-Nöel Genod. Restez branchés pour assister à la pièce DIY de Giuseppe Chico et Barbara Matijevic (I’ve Never Done This Before). Et parce que c’est le 20e anniversaire du festival, déballons Group Show de Galerie (Adriano Wilfert Jensen et Simon Asencio), espace de vente d’œuvres immatérielles.
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À mon père, une première danse et un dernier baiser, les 14 et 15 mars ; Heroes, du 29 au 31 mars À Pôle Sud, Strasbourg
Double actualité alsacienne pour Radhouane El Meddeb. Il sublime l’absence de son père récemment disparu, en un solo tout en retenue, interprété quasiment intégralement dos au public. Quelques jours plus tard, il présente la forme longue de sa pièce collective Heroes : une tentative de syncrétisme « full energy » des différents langages des danses urbaines et contemporaines.
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les 17 et 18 mars à la Ferme du buisson, Noisiel
Week-end chorégraphique à la Ferme du buisson qui pour l’occasion, invite trois artistes masculins à livrer leurs danses, leurs énergies et leurs univers. Avec And So You See... Albert Silindokuhle Ibokwe Khozala, (chorégraphié par Robyn Orlin) célèbre son individualité, plurielle, contradictoire et flamboyante ; Qudus Onikeku mêle à la danse des bribes de stand up et d’histoire, au son de Fela Kuti dans Africaman Original. Et Radhouane El Meddeb, enfin, relate au plateau – en mêlant danse, sculpture et textes – ce qui n’a pas pu être dit, avec À mon père, une dernière danse et un premier baiser.
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3 bonnes raisons de RÉSONNER À PAU
1. Pour revoir son langage. Dans le ballet dada de Daniel Linehan, dbddbb, les gesticulations prennent le relais des onomatopées. Joris Lacoste compose la Suite n° 2 de son Encyclopédie de la parole, de la plus quotidienne à la plus politique.
2. Pour sonder le trouble enfoui en chacun de nous. Avec Ha ! Bouchra Ouizguen s’inspire du chant poétique de Djalāl ad-Dīn Muhammad Balkhi et fouille ce qui dans le corps et les mots relève de la folie.
3. Pour frissonner. Avec We’re Pretty Fuckin’ Far from Okay, Lisbeth Gruwez, immerge le spectateur dans la peur. Transpiration, agitation, accélération du pouls… jusqu’à la transe.
Résonance(s), du 16 au 31 mars à Pau et alentours
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de Maïanne Barthès et Lucie Vérot, du 13 au 17 mars à la Comédie, Valence
Postvérité, fake news, fait alternatif… Ces derniers temps, notre conception du vrai se trouve altérée au point que certains de nos contemporains en arriveraient à confondre salaire réel et emploi fictif. Il était grand temps de prendre le mal à la racine, c’est-à-dire dans les cours de récré où s’ourdissent, à l’ombre des préaux, les plus sombres complots. C’est ce que proposent Maïanne Barthès et Lucie Vérot qui, avec Prouve-le, sondent le regard que portent nos collégiens sur les vacillations approximatives de notre monde.
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ET ENCORE
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du 9 mars au 14 avril en Normandie
Qu'il s'agisse des échafaudages méta-spatiaux de Johann Le Guillerm ou du mobilier cérébral que la cie. Anomalie &... a rassemblé dans la petite chambre noire, le nouveau cirque investit l'espace contemporain, toujours plus déterminé à se fixer sur le devant de la scène. Lucide et souvent critique – à l'image du politiquement clownesque Funny Birds de la cie. La rive ultérieure, ou encore du Diktat libérateur de Sandrine Juglair – le cirque s'hybride et se renouvelle à vue, porté par une scène normande qui ne cesse d'affirmer son soutien à la création circassienne.
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du 1er mars au 1er avril à la Briqueterie, Vitry-sur-Seine
Quand nos centrales nucléaires deviennent menaçantes, il est peut-être temps d’interroger la notion d’énergie. C’est ce que propose Anne Collod avec une déambulation dans les méandres de la Régie de chauffage urbain de Fontenay-sous-Bois. Maître de la décomposition alimentaire, l’artiste Michel Blazy et le chorégraphe Chris Haring nous invitent à dîner. Deep Dish fait de la table une jungle qui s’explore en caméra embarquée. Vous reprendrez bien un peu de dessert ? Dans Jérôme Bosch : Le Jardin des délices, Marie Chouinard s’attaque à l’univers tempétueux du peintre des âmes torturées à la religiosité exacerbée. Faites aussi sourire vos oreilles et vos yeux avec la création des frères Ben Aïm et Ibrahim Maalouf.
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du 3 au 30 mars à Paris, Saint-Ouen, Pantin, Montreuil et Bagnolet
Impulsé par l’association Danse dense et les six lieux qui l’accueillent, le festival d’émergence chorégraphique Incandescences donne à voir, pour sa 31e édition, le paysage de la jeune création en 16 pièces de danse. Eva Assayas & Ariane Derain explorent la part d’obscurité des corps et des combats intérieurs (Obscur à soi-même) ; avec Bruisse, Mariam Faquir donne à voir les insurrections intimes et Djino Alolo Sabin & Christina Towle rejouent un combat de Mohammed Ali avec Debout-Se relever.
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du 4 au 31 mars au Théâtre Garonne, Toulouse
Ovnis scéniques à prévoir. Pour la 17e édition du festival In Extremis, Vlatka Horvat ouvre Le 15e congrès extraordinaire (nom du congrès du Parti communiste yougoslave qui n’aura jamais lieu, le pays s’étant disloqué face à la montée des nationalismes). L’artiste croate convie à la table des négociations des Toulousaines volontaires, toutes originaires d’ex-Yougoslavie, pour une réécriture intime et collective de la grande histoire. De leur côté, Antonija Livingstone et Nadia Lauro brisent la frontière scène-salle pour prendre soin de vous, corps et âme, tandis que Simone Aughterlony et Jorge León appellent à défier le pouvoir policier (Uni*Form).
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BIENNALE INTERNATIONALE DU DESIGN
du 9 mars au 9 avril à Saint-Étienne
La 10e grand-messe stéphanoise du design, cette pratique à la croisée des arts et de l’industrie, se faufile dans les rouages des mutations du travail. Il était temps, Saint-Étienne ayant perdu le titre de capitale industrielle au profit de capitale du design. Les « cols blancs créatifs » investissent dorénavant les ateliers ouvriers (T&P Work Unit) quand d’autres envisagent de tuer le travail pour enfin renouer avec un rythme biologique (Stéphane Dégoutin, Gwenola Wagon, Thomas Thwaites). Et si le travail meurt bouffé par le capital ? Le projet Extravaillances ≠ Working dead imagine des syndicats de robots en cas de crise.
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du 2 mars au 1er avril à Marseille
Pour ouvrir son festival, Michel Kelemenis ressort ses cahiers d’artiste avec Collector, une création anniversaire qui brosse pas moins de 30 ans de carrière. Avec WOMANhouse d’Andreas Constantinou, la moquerie devient une arme contre les comportements belliqueux des mâles. Tempérament bien trempé et danse décidée, Patricia Apergi navigue dans le chaos d’Athènes et d’une génération sacrifiée. À l’heure de l’état d’urgence, la jeune chorégraphe Simonne Rizzo n’hésite pas à remettre le pouvoir absolu du roi Louis Pi / XIV sur le tapis.
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FESTIVAL INTERNATIONAL DE FILMS DE FEMMES
du 10 au 19 mars, à Créteil et Paris
du 24 mars au 2 avril au Centre Pompidou, Paris
Un film réussit le test de Bechdel si les trois affirmations suivantes sont réunies : 1. On peut identifier au moins deux personnages féminins, qui portent un nom. 2. Elles parlent ensemble. 3. Elles parlent d'autre chose que d'un personnage masculin. Peu réussissent le test mais depuis 39 ans, on trouve à Créteil un panorama des films de et avec des femmes qui tentent de rompre avec les stéréotypes.
Au Centre Pompidou, le festival Cinéma du réel signe lui aussi sa 39e bougie avec une riche programmation documentaire qui propose (entre autres) un focus sur l’œuvre de la réalisatrice, auteure et journaliste thaïlandaise Ing K.
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3 bonnes raisons de S'EFFEUILLER SOUS LES BOURGEONS
1. Bousculé.e.s dans nos pantoufles par les chorégraphies incisives d'Hillel Kogan (We Love Arabs) et Claire Dessimoz (Du bist was du holst), penser à s'aérer.
2. Bien échauffé.e.s, poursuivre l'entreprise avec Pere Faura et son Striptease, petite mise à nu de nos mécanismes d'attente et de désir, à la scène comme à la ville. Sans rougir ni faillir, passer à Moto-Cross de Maud Le Pladec, pour un rodéo pop introspectif et autrement intimiste.
3. Faire (enfin) tomber la doudoune et filer presto célébrer la diversité des amours et de celles et ceux qui les vivent : eh, c'est la (véritable) Fête du slip !
Les Printemps de Sévelin, du 4 au 26 mars au Théâtre Sévelin 36, Lausanne
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C'EST BIENTÔT LA FIN
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du 5 au 18 mars à la Maison de la danse, Lyon
La Maison de la danse ouvre portes et fenêtres aux bruits du monde et, en écho, les violences contemporaines s’invitent sur son plateau. Pour sa première création en solo, Dorothée Munyaneza revient sur sa fuite du Rwanda (Samedi détente). Dans Éloge du puissant royaume, Heddy Maalem revisite le krump, danse urbaine née dans les ghettos de Los Angeles au début des années 2000. À violence des corps, violences économiques. Patricia Apergi explore une cité miraculée de la crise pleurant ses victimes sacrifiées (Cementary).
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jusqu’au 14 mars au Parvis, Ibos
Quoi de plus actuel qu’un festival qui questionne nos problématiques environnementales, qui met en scène la campagne et le regard que les hommes portent sur le paysage ? Intitulée L’âge déraison, la nouvelle édition du festival In Vivo invite le Collectif Berlin et son installation documentaire sur les derniers résistants de Zvizdal après la catastrophe de Tchernobyl. Si vous êtes conviés par Franck Vigroux (Ruines) à pénétrer dans les No man’s Land désespérés de Detroit, La Rive dans le noir de Pascal Quignard et Maris Vialle sera quant à elle une invitation à explorer une nature plus lumineuse.
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agenda
L'Arbre en poche
Le 06/03/2018 THÉÂTRE PAUL ELUARD
Le 08/03/2018 GALLIA THÉÂTRE
09/03 > 09/02/2018 MOULIN DU ROC
Le 13/03/2018 PIANO'CKTAIL
Le 16/03/2018 TANDEM
Le 18/03/2018 CENTRE CULTUREL JEAN MOULIN
Le 20/03/2018 SCÈNE NATIONALE D'ORLÉANS
Le 23/03/2018 THÉÂTRE DE SÈTE
Le 25/04/2018 PRINTEMPS DE BOURGES