Sarah Sze

« Donner un sens au monde qui nous entoure à travers les matériaux […] tenter de trouver une sorte d’émerveillement, mais aussi une certaine futilité résidant dans cette très fragile quête. » La définition de l’artiste qu’exprime Sarah Sze pourrait également s’appliquer à certains scientifiques. Pas étonnant qu’elle emprunte à ce milieu ses modèles de représentation du cosmos – le planétarium et le pendule – pour déployer une galaxie d’images dans le ventre de verre de la Fondation Cartier. Bribes de nuages, de geysers, d’éruptions ou de végétaux, glanées sur Internet ou captées via son téléphone, ces images astrales, fragmentaires et mouvantes, se jouent des collisions entre l’intuition cyclique du temps et pluridimensionnelle des espaces dans une ronde quasi hypnotique.