Avignon 2016
Petit manuel de survie pour l'édition 2016 du festival d'Avignon (du 6 au 24 juillet).
Le festival d’Avignon est l’arbre qui cache la forêt d’intermittents et d’événements moins médiatiques, jugeons-en à l’angoisse que provoque une éventuelle grève. Sous les projecteurs, il est l’occasion pour les metteurs en scène de mettre en perspective des situations politiques complexes ou minimisées. Le duo syrien Omar Abusaada et Mohammad Al Attar plonge dans l’intimité d’une famille syrienne en « zone grise entre espoir et désespoir ». Côté Off, Adeline Rosenstein affirme sans détour ni fioriture l’histoire de la Palestine dans Décris-ravage ; la cie. Ontroerend Goed se frotte à la machine électorale, aux opérations de séduction-domination qui déterminent le choix politique. Retour au In. Dans 2666, Julien Gosselin fait le constat des échecs de l’Occident, prédit l’apocalypse et ose remettre en question la « mission humanitaire » que l’on tend à confier à l’art tandis que les FC Bergman envisagent la disparition des œuvres. Ainsi l’angoisse et la peur connaissent-elles leur éternel retour. La chorégraphe Lisbeth Gruwez les explore jusqu’à la paranoïa.
Au sommaire :
* Ceux qui errent ne se trompent pas de Maëlle Poésy (du 6 au 12 juillet au Théâtre Benoît-XII) >> lire la critique d'Aïnhoa Jean-Calmettes : "Avalanche Blanche"
* 6 A.M : How To disappear Completely du Blitz Theatre Group (du 7 au 10 juillet à l'Opéra grand Avignon) >> Lire le portrait du Blitz par Agnès Dopff, publié dans le n°82 de Mouvement : " L'insurrection permanente " et la critique de la pièce par Agnès Dopff : "À ceux qui se lèvent tôt"
* Tristesses d'Anne-Cécile Vandalem (du 8 au 14 juillet au Gymnase du Lycée Aubanel) >> Lire la critique d'Agnès Dopff : "Jeux de société"
* Rumeur et petits jours du Raoul Collectif (du 17 au 23 juillet au Cloître des Carmes) >> Lire la critique de Valentine Bonomo : "Qui veut la peau de TINA?"
* Hearing d'Amir Reza Koohestani (du 21 au 24 juillet au Théâtre Benoît-XII) >> Lire l'interview avec le metteur en scène, par Jean-Louis Perrier, publiée dans le n°83 de Mouvement : " Si j'entends un verre, j'ai un doute " et la chronique sur Hearing de Jean-Louis Perrier, publiée dans le n°80 de Mouvement : "L'oreille qui voit"
-
Critiques
Avalanche blanche
Kevin Keiss et Maëlle Poésy signent avec Ceux qui errent ne se trompent pas un apologue moderne qui vient éclairer, avec humilité, ce que l’on peut espérer d’un théâtre dit politique.
-
Portraits réservé aux abonnés
Blitz Theater Group, l’insurrection permanente
Le Blitz theater group milite pour une révolte poétique. Rencontre avec la coqueluche internationale du théâtre grec, avant son passage à Avignon l’été prochain.
Par Agnès Dopff
Photographie : Marion Lefebvre
-
Critiques
À ceux qui se lèvent tôt
Présenté au public français il y a trois ans à peine, le trio grec du Blitz Theatre Group réinvestit la scène de la Filature à Mulhouse à l'occasion du Festival des Vagamondes, théâtre même de cette première rencontre. Fort d'une esthétique singulière et reconnaissable, le Blitz prouve avec 6 A.M.: How to disappear completely la profondeur de sa démarche ainsi que sa puissance de réinvention.
-
Critiques
Jeu de société
À travers une création quasi-alarmiste, la metteuse en scène Anne-Cécile Vandalem plonge le Théâtre national de Bruxelles dans une grisaille léthargique : Tristesses, ou l'esquisse d'un vague à l'âme contemporain.
-
Critiques
Qui veut la peau de TINA ?
Pour Rumeurs et petits jours, le Raoul Collectif nous embarque au cœur de la fabrique d’une émission de radio imaginaire. Une attaque en règle contre la pensée majoritaire à retrouver au CDN d’Orléans en avril.
-
réservé aux abonnés
"Si j'entends un verre, j'ai un doute"
en scène Amir Reza Koohestani n’a cessé de peindre les ombres de la société iranienne au travers d’une dizaine de pièces d’une renversante modernité. Rencontre l’automne dernier à Marseille, lors du festival Actoral, où il présentait Hearing en première française, avant de retrouver le metteur en scène à Bruxelles pour le Kunstenfestivaldesarts et au Festival d’Avignon.
Propos recueillis par Jean-Louis Perrier et traduits pour le farsi par Massoumeh Lahidji
Photographie : Mohammad Reza Shahrokhinejad
-
Critiques
L'oreille qui voit
Avec Hearing, l’Iranien Amir Reza Koohestani livre une de ses pièces les plus complexes, où l’accusation finit par s’accuser et se condamner à une impossible expiation.
Aucun media disponible pour ce document.