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photo : Rebekka Deubner, pour Mouvement

En enquêtant sur l’agriculture urbaine, d’abord à Detroit et à New York puis en banlieue parisienne, la géographe démontre que cultiver et défendre les terres maraîchères en ville – à mille lieues d’être un loisir dépolitisé – est un front avancé des luttes pour la justice alimentaire, environnementale et sociale.

Entretien extrait du N°116 de Mouvement


Un slogan de manifestation affirme que « L’écologie sans lutte des classes, c’est du jardinage ». En quoi l’agriculture urbaine est-elle, alors, bien plus que du jardinage ?


L’agriculture urbaine m’intéresse en tant que pratique d’occupation de l’espace et de réappropriation de l’alimentation, par et pour les classes populaires. Dans sa dimension politique donc, mais au sens, presque ordinaire du terme, d’un engagement quotidien. Aux États-Unis, où j’ai réalisé mes premières enquêtes au début des années 2010, les associations et les collectifs que j’ai rencontrés ancraient leur action dans la lutte pour la justice alimentaire, un mouvement qui postule que l’alimentation est centrale pour penser la santé des habitants et les inégalités qu'ils subissent. À Detroit, le déclin de l’industrie automobile n’a pas seulement entraîné le départ des entreprises mais aussi celui de nombreux services et commerces, dont les grandes sur

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