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Scènes
« Nature vs. culture » : une vieille querelle philosophique que dépoussière Julie Delille. Incarnant le texte d’Anne Sibran, elle suit une enfant sauvage dans les ténèbres d’une forêt pour sonder les forces les plus sombres de l’humanité.
Par le jeu du calendrier, l’inscription de l’IVG dans la constitution française coïncidait avec la première française de She Was a Friend of Someone Else. Alors que les femmes de l'hexagone et leurs alliés célèbrent un progrès mondial inédit, la pièce de Gosia Wdowik revient sur la mobilisation massive, à peine deux ans plus tôt, des Polonaises pour empêcher la ré-interdiction de l’avortement dans leur pays. Au succès d’ici répond l’écrasante répression de là-bas, mais toujours au prix d’un engagement militant dévorant.
Comment s’émanciper de sa condition sociale et de son mode vie ? Constance Debré s’y est essayée dans un texte, Nom, que Hugues Jourdain adapte sur scène avec une implacable efficacité.
Hamlet, une femme d’aujourd’hui ? Il fallait au moins ça pour revisiter Shakespeare, selon Christiane Jatahy. Un geste fort qui manque pourtant d’un surplus de radicalité pour opérer un vrai reversement.
Huppert, Castellucci et Racine sont sur un bateau. Qui tombe à l’eau ? Les trois bien sûr, et avec joie. Entreprise inégale mais fertile, Bérénice met les curseurs du théâtre dans le rouge et exerce la tragédie sur nos sens, loin du texte, en tension entre le beau et le ridicule.
Quelle famille est possible en dehors du lien du sang ? En rassemblant un quatuor de femmes autour d’une petite fille, Isabelle Lafon tente l’aventure sur une grande scène vide où s’exposent à la fois la fabrique du lien et celle du théâtre.
Parait-il qu’on en n’a pas fini avec les œuvres créées en confinement. La rentrée littéraire à venir devrait en livrer une nouvelle fournée, annonce-t-on déjà. Mais cette tendance ne promet pas seulement le pire. Avec La Cachette, Baro d’Evel, livre bien plus qu’une simple restitution de cet isolement inédit. Spoiler alert : à deux, c’est toujours mieux.
Oyez, oyez ! Le Moyen-Âge n’est pas ce que vous croyez. Dans la fantaisie médiévale d’Olivier Martin-Salvan, faire des farces est le plus grands des devoirs : tous s’y collent, y compris le roi.
Anonymes ou icônes planétaires, ils ont posé sur le papier un point final à un amour ou à une existence. À l’invitation du théâtre Garonne, Michikazu Matsune présente pour la première fois en France sa pièce Goodbye (2016). Le performeur japonais y partage une collection d’authentiques lettres d’adieu tirées d’archives publiques. Tendre et malicieux, ce solo épuré prend le parti de déjouer la peine, préférant glaner entre les lignes ce qui peut encore rapprocher les vivant·es.