
Le constat n’est pas neuf : dans un environnement saturé d’images, « voir » est devenu mission impossible. Que reste-t-il alors ? Notre écoute et notre cinéma intérieur. Le tandem catalan El Conde de Torrefiel le revendique dans une nouvelle expérience à la croisée de la scène et des arts visuels. Un film est en tournage, son scénario : une femme, un sans domicile et un danseur perdent progressivement la vue. Partant de cette métaphore, La luz de un lago déroule une série d’abstractions plastiques et sonores sur lesquelles projeter nos psychés et nettoyer nos rétines. Par-delà le quatrième mur du théâtre, Tanya Beyeler et Pablo Gisbert en sollicitent un autre : celui de notre imagination, qu’ils souhaitent confisquer à la lobotomie du signe, cette arme du capitalisme tardif. (TC)
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