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Arts
La pédagogie et le jeune public vissés au cœur, le MAIF Social Club jette la lumière sur ceux qui ne veulent plus se fondre dans le décor. La nouvelle exposition collective du lieu, Faisons corps, passe par nos identités corporelles pour connecter mille sujets de société.
« Instantané » de la création contemporaine, 100 % L’Expo rassemble une cinquantaine de jeunes diplômés aux envies communes : revenir à la matière et aux territoires intimes.
Au moment où nos agriculteurs manifestent pour sortir de l’asphyxie, l’exposition Artistes et Paysans. Battre la campagne, regroupant pas moins de 150 œuvres, met à jour les liens qui, du XIXe siècle à aujourd’hui, se tissent entre les artistes et les paysans, et qui souligne l’engagement de ces deux corps sociaux contre un modèle libéral mortifère.
Littérature
Elles sont partout autour de nous, évidentes, et pourtant peu d’entre nous considère les couleurs à leur juste titre : un phénomène versatile qui construit notre rapport physique et mental au monde. Du bout de son objectif, la photographe Jessica Backhaus sonde leur pouvoir jusqu’à les faire sortir de l’image. Son exposition Nous irons jusqu’au soleil présente deux séries qui se jouent de nos perceptions si bien éduquées.
De la rue au WC, il y a de l’art dans ces murs croulant sous les stickers. Immense patchwork insurrectionnel, l’exposition Salut à toi fête 40 ans d’amitié artistique entre l’Antre Peaux et les Béruriers Noirs, monument punk français que l’histoire retient pour ses chansons vindicatives et ses ennuis avec la police.
Dis-moi comment tu t’occupes de tes « malades mentaux », je te dirai quelle société tu es. À ce compte-là, la France friserait la barbarie. L’hôpital psychiatrique est en crise, le ministère de la Santé fait le mort. Il faut chercher du côté des centres d’art – le Palais de Tokyo en l’occurrence – pour faire la lumière sur la « psychothérapie institutionnelle ». Une approche anticarcérale de la maladie mentale qui sent bon la révolution à plus grande échelle.
Donner la parole à ceux que l’on n’entend pas, représenter les marges : beaucoup d’artistes en ont l’ambition. Peu d’entre-eux s’affranchissent du regard de l’ethnologue. Mohamed Bourouissa parvient à le faire à travers la forme, sans autre discours. Il profite de sa rétrospective au Palais de Tokyo – consécration on ne peut plus codifée – pour éclater les conventions qui se logent dans la manière même de regarder.
Prolétaire : celui qui n’a que ses bras pour travailler. Au XIXe siècle le vocabulaire du travail manuel s’est renouvelé, mettant au jour de nouvelles chorégraphies. Les mises en scène douces-amères de Bertille Bak s’efforcent de faire danser les corps contraints d’aujourd’hui en dépit de leurs chaînes. Tour d’horizon en trois vidéos.