
Avec Les Sillons, La Ferme du Buisson expose pour la première fois les artistes qu’elle soutient dans le cadre de son programme d’accompagnement maison. Ici, pas de thématique, juste un précipité de pratiques émergentes pour déchiffrer quelques bouts de la partition du monde.

Face à une crise profonde et d’une ampleur inédite, les étudiant·es et personnels des écoles d’art et design sont mobilisé·es depuis plusieurs mois avec le soutien d'autres travailleur·euses de l'art uni·es dans un écosystème continu et trop souvent exposé·es à une même précarité.

À elle seule, Ariane Loze exerce tous les métiers du cinéma. Toujours flanquée de ses valises de costumes, l’artiste belge ultramobile compose des vidéos qui explorent les personnalités dédoublées, l’engagement politique et les ragots. Les SUBS à Lyon accueille sa pièce Bonheur entrepreneur, tableau d’une condition contemporaine où le professionnel ravage le personnel.

Apicultrice, herboriste et apprentie biochimiste, Anne Marie Maes traite la nature comme un répertoire de formes infinies. Au fil de ses expériences, elle produit des textures et des matières inédites qu’échantillonne l’exposition Alchimia Nova à la Kunsthalle de Mulhouse.

Les biens nommés Panama Papers suffisent à concevoir ce qu’un petit bout de feuille placé entre de mauvaises mains peut provoquer de désordre. Sculptant et photographiant des maquettes en papier, Thomas Demand enrobe d’un parfum de scandale ce matériau a priori anodin.

Avec ses murs immaculés, ses œuvres intouchables et son silence de mise, le white cube serait-il un lieu sacré, où il fait bon communier ? Avec Calcomanías, Andrés Baron investit la Chapelle Saint-Jacques en prenant l’hypothèse au pied de la lettre pour mieux briser un mythe : pour « faire société », l’art ne se suffit pas à lui-même.