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Arts
Jeu vidéo, collage, film : comment contrer l’effritement du vrai par les outils de l’art ? À la collection KADIST, l’exposition collective Rien que la vérité joue la carte des « fictions vraies ». Ou comment passer par la production de récit pour se rapprocher du réel.
Travail non rémunéré, candidatures à la chaîne, manque de reconnaissance : l’après-école d’art a tout d’un baptême du feu. Rendez-vous de l’émergence artistique à La Villette, 100% L’Expo se double d’un dispositif d’accompagnement aux jeunes diplômé·es pour dédramatiser ces premiers pas. Mais que signifie « commencer » sa carrière artistique en 2025, à l’heure où la précarité fait rage ?
Désobéissance financière, mariage blanc, déchéance de nationalité : depuis 15 ans, Núria Güell joue avec les vides juridiques et les structures de l’autorité. Peu concernée par les affaires du monde de l'art, la performeuse catalane conçoit ses interventions comme des arguments politiques mais les active avant tout pour elle-même, à mille lieux des professions de foi sociale du jour. La galerie parisienne Salle Principale présente ses derniers travaux jusqu'au 17 mai.
Une géométrie hypnotique, des couleurs fortes : Barbro Östlihn vivait la ville comme une hallucination. L’Institut suédois accueille la première rétrospective en France consacrée à cette peintre qui a partagé sa vie entre Stockholm, New York et Paris.
La nouvelle exposition de la Ferme du Buisson, imaginée sous le signe de l’hantologie, ratisse large, un peu trop large. Une ligne de crête se dessine pourtant : les fantômes générés par l’exil et l’identité diasporique.
Comment parler du chaos dans la nature sans catastrophisme ? Pour le savoir, rendez-vous au MAIF Social Club où douze jeunes artistes se frayent un passage dans les décombres pour tenter d’anticiper les chocs qui nous guettent.
Les catastrophes climatiques successives posent la question : peut-on réellement habiter une nature de facto indomptable ? Aux antipodes du white cube, l’exposition de Toma Dutter dans le cabinet d’arts graphiques du musée de Sérignan, imagine une cabane-paysage où s'effondrent les « évidences de la modernité ».
« Compétitivité », « croissance », « modernisation » : derrière la sainte Trinité du Medef, il y a des existences indexées sur leur « productivité » et leur « coût ». Avec son cycle ManutenSions, la commissaire d’exposition Élise Girardot invite des artistes à faire résonner les gestes des travailleur.ses dans le ventre de l’arc, scène nationale du Creusot, sans misérabilisme ni appropriation. Le second volet se fait l’écho des révoltes latentes, de l’usine au trottoir en passant par l’open space.
Plutôt que de multiplier les catégories pour mieux s’identifier, l’exposition collective in the hours between dawns à l’IAC de Villeurbanne fait le pari inverse : s’enfoncer dans les marges et leur opacité pour mieux s’affranchir des cases et des normes. Déambulation dans une nuit conquérante sur l’ordre social en vigueur.