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Scènes
D’où viendrait cet amour-haine qui unit frères et sœurs ? De très loin, selon Lafawndah et Trustfall. Le tandem musical en trouve la trace dans un mythe mésopotamien qu’il traverse le temps d’un conte chanté aux accent antiques.
Doit-on à tout prix croire ceux qui racontent des histoires ? Dans son spectacle documentaire Portrait de l’artiste après sa mort, le metteur en scène Davide Carnevali et le comédien Marcial Di Fonzo Bo enquêtent sur une mystérieuse affaire d’enlèvement et d’héritage. Un peu de concentration : le suspect n’est peut-être pas celui que vous croyez.
D’un classique de la littérature d’apprentissage – Martin Eden de Jack London –, l’autrice-metteuse en scène Alice Zeniter tire une fresque sur les impasses de la mobilité sociale. Ou comment le livre se démultiplie par le plateau.
La sud-africaine Ntando Cele ouvre le festival Next avec Wasted Land : un quatuor de chanteurs erre dans un monde post-apocalyptique et nous pousse à faire face aux conséquences de nos habitudes de consommation.
Sept chanteurs, proches de la béatitude, entonnent des chants polyphoniques anciens sur la scène dépouillée du nouveau spectacle d’Alessandro Sciarroni. Évitant le kitsch du folklore, le plasticien et chorégraphe réactive ces textes du passé, véritables éloges du rapport direct que nous entretenions jadis avec le vivant.
Lieu commun des pancartes de manif’, l’image du grand manitou déplaçant les masses du bout d’un fil n’épargne aucun dirigeant un peu trop oublieux de l’intérêt commun. Avec Le Ring de Katharsy, Alice Laloy prend la métaphore marionnettique au pied de la lettre. Au rythme de quatre matchs sans pitié, six pantins en chair et en os subissent les directives de leurs leaders.
Qui a dit que la danse se jouait dans la lumière ? La chorégraphe Nacera Belaza tente les ténèbres dans une ronde de corps surgissant de l’obscurité. Pas de décor, pas d’éclaircie : n’interrompez jamais La Nuée.
Avec Marius, adapté du classique de Marcel Pagnol, Joël Pommerat propose une création ultra-classique autour de l’enfermement social. Un virage inattendu pour le virtuose de l’hyper-réalisme magique. Sauf à considérer l’étroite coïncidence entre l’asphyxiante paralysie de Marius et le parcours de vie des acteurs qui l’incarnent.
De l’oncle qu’on ne voit plus trop à la cousine « un peu spéciale », chaque famille a ses secrets, et celle de Julia Perazzini ne déroge pas à la règle. À la façon d’un polar seventies, la chorégraphe suisse se lance sur les traces de ce grand-père paternel dont elle ne sait rien, si ce n’est le nom qu’il lui a légué.