
Bien placé au cœur de l’Italie de Meloni, le festival de Santarcangelo dresse un constat sombre : « Les systèmes politiques et sociaux contemporains sont construits autour d’un sentiment de peur, qui justifie le contrôle, la ségrégation et l’exclusion, forme des frontières sociales, et définit les identités. » Dans ce contexte, la création artistique n’est pas si dérisoire qu’on veut nous le faire croire. En invitant une cohorte d’artistes internationaux et transdisciplinaires, le festival ménage des échappatoires. D’abord se réapproprier le corps, première cible du fascisme et du capitalisme (Eisa Jocson, Kenza Berrada, Alessandro Sciarroni) pour mieux lutter contre les offensives racistes et coloniales (Marah Haj Hussein, Eli Mathieu-Bustos). Puis, puiser dans les corps et les mémoires « disqualifiés » les forces nécessaires pour contrer les imaginaires réactionnaires (Diana Anselmo, Clara Furey). (OHL)
Lire aussi
-
Chargement...