Insaisissables, dispensés de tout labeur, les fantômes sont les ennemis du modèle capitaliste. Entre le réel et le non-réel, le vivant et le non-vivant, la nature et la culture, ils viennent brouiller la simplicité des antagonismes modernes. Depuis l’hantologie de Derrida, en quelques décennies, une théorie du spectre s’est constituée. Pour beaucoup d’artistes, les fantômes sont devenus un outil politique. Sous la nef de la Ferme du Buisson, quelques-un·es d’entre elleux sont invité·es à réveiller les morts. Hamedine Kane, Assoukrou Aké, Joshua Leon et d’autres dessinent une pensée qui laisse la place aux fantômes générés par l’exil et les identités diasporiques. Et si l’on s’inspirait de ces êtres, réels mais impossibles à percevoir, pour quitter nos identités figées ?