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Carolina Bianchi a secoué le dernier festival d’Avignon en avalant un substitut de GHB sur scène, cinq après-midis par semaine. Après vingt années sur le circuit alternatif sud-américain, l’artiste poursuit à Amsterdam son exploration de la performance : celle qui est coûteuse, celle qui cicatrise mal – celle qui métabolise « un désir de violence ».


Une rencontre extraite du N°120 de Mouvement


Fin d’une représentation de La Mariée et Bonne nuit Cendrillon au KVS à Bruxelles en septembre dernier. Rendue inconsciente par un substitut de GHB pendant la majeure partie de la pièce, l’auteure et performeuse Carolina Bianchi se réveille et salue le public. C’est la descente après 2h30 d’une fantasmagorie autour du viol et de sa figuration dans les arts, forant par le verbe et la scène jusqu’aux fondations de l’abjection humaine. Depuis les premiers rangs, un bruit s’élève, presque animal. C’est le spasme de douleur d’une jeune fille, prostrée, la tête dans les mains, dont les nerfs ont brusquement lâché, percée à vif dans ses traumas personnels, peut-on imaginer. Regards gênés mais empathiques parmi les spectateurs quittant la salle. En fond de scène trône encore une voiture, incarnation maléfique dans le show, dont la plaque d’immatriculation ordonne, non sans dérision : « Fuck Catharsis ». Dans la salle bruxelloise, certain

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