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Viol conjugal, inceste, nécrophilie : la définition du mot « romantisme » prend un tournant inattendu dans l’imaginaire des adolescentes. Dernière-née d’une esthétique littéraire en décrochage, la Dark Romance fait des émules sur TikTok et bouleverse le secteur de l’édition. Un business aussi lucratif que problématique à l’assaut de la génération post-#MeToo.

Un reportage extrait du N°120 de Mouvement


Un tonnerre d’applaudissements et une armée de téléphones greffés à des bras tendus : « Mesdames, et messieurs, il y en a quelques-uns, veuillez accueillir Morgane Moncomble ! » Longeant la scène face au public, un chauffeur de salle galvanise une foule de jeunes filles. Cet après-midi de novembre au Palais des Congrès de Strasbourg, la vedette de ces fans en folie est une autrice de 25 ans, invitée du Festival New Romance, rendez-vous incontournable pour les amatrices du genre. « Est-ce que vous êtes prêtes pour la masterclass de votre autrice favorite ? » Hurlements de joie dans la salle, décorée pour l’occasion des covers criardes de la maison d’édition Hugo & Cie, organisatrice de l’événement. À mille lieues de Saint-Germain-des-Prés, le sous-genre célébré à Strasbourg a fait irruption dans le quotidien des ados avec TikTok comme catalyseur. Les couvertures soft-porn de la collection Harlequin vous semblaient trop osées pour des enfants de 12 ans ? Vous avez un train de retard, place à la New Romance et sa petite sœur : la Da

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