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Ils sont journalistes, traducteurs, étudiants en langue ou lecteurs de Tchekhov. Pour eux, la Russie est plus qu’un centre d'intérêt : c’est un horizon professionnel ou culturel, un idéal esthétique, un avenir possible. Depuis l’invasion de l’Ukraine le 24 février dernier, leur penchant pour l’Orient est devenu suspect. Je te cuisine un boeuf Stroganov, tu me soupçonnes de t’empoisonner au Novitchok. Cinquante nuances de russophilie de Moscou à Paris. 

Un reportage extrait du Mouvement N°116


« Russophile ? Ce mot n’existe pas. Vous n’aimez jamais tout d’un pays. Je ne vais pas crier “vive la France” et me trimballer avec un drapeau tricolore juste parce que j’apprécie Racine. » André Markowicz a le mérite d’être franc. En France, il est considéré comme un passeur de la littérature russe. La retraduction de l’intégralité de Dostoïevski, c’est lui. Au théâtre, ses traductions reconnues pour leur oralité ont été utilisées dans les adaptations les plus récentes de Tchekhov. Le 30 août 2022, il publie, comme tous les jours depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, une chronique sur Facebook qui fait le point sur la guerre et ses conséquences. Intitulé « Du Racisme de certains de mes lecteurs », son texte pointe le déni systématique de la proximité culturelle entre la France et la Russie. « C’est une façon de se rassurer, nous dit-il. Comme si les barbares étaient toujours de l’autre côté. »


« On prés

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