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ANGELICUS le 23 mars au 104, Paris


Il y a tellement de barons de la malfaisance électronique dans ce « supergroupe » éphémère que ça en fait mal à la tête. Ilpo Väisänen est la moitié restante du mastodonte sidérurgique Pan Sonic, Schneider TM a 25 ans d’électronica-pop au compteur, John Duncan triture l’électricité en performance et sur disque depuis 1978 et Werner Diermaler est le batteur du combo krautrock historique Faust. Sous le nom d’Angelicus, leur rencontre en live est imprévisible comme elle peut tomber à plat, c’est le jeu. C’est le même soir que Russell Haswell, autre bandit notoire de la scène londonienne, ce qui fait de cette soirée un plateau complet de la castagne informatisée.    


ASMUS TIETCHENS le 25 mars à Mains d’Œuvres, Saint-Ouen


Dans la famille des pionniers de l’électronique, Asmus Tietchens a quelque chose du Cousin Machin ou de l’Oncle Fétide, musicalement parlant. Loin des space-clichés ou des guignoleries d’automates, l’Allemand s’est fabriqué un rétro-futurisme autrement plus étrange à coup de miniatures synthétiques et de dissonances expressionnistes. Initiée dans les années 70, sa discographie-fleuve regorge de ritournelles métalliques, spectres d’une fête foraine qui aurait mal tourné ou d’une arcade de jeux depuis longtemps désaffectée. À ranger dans la catégorie « légendaire » de l’affiche cette année.


NAPE NECK le 31 mars à l’Échangeur, Bagnolet


Des groupes de post-punk, il en existe des containers en fonction et bien d’entre eux donnent envie de s’enterrer vivant. Mais pas Nape Neck, qui mâtine ça d’un peu de nerf et de no-wave avec guitare détunée, enjambements rythmiques et déclamation orale laconique. En seulement 1 EP et 1 LP, le groupe de Leeds dégage une électricité et une personnalité que beaucoup ne concrétisent pas avant longtemps. Et c’est le même soir que Swell Maps, vieux routiers du noise-rock à attitude appartenant également au volet « légendaire » de la programmation.


FELIX BLUME exposition du 19 mars au 2 avril à la Halle Bouchoule, Montreuil


Bienvenue chez les fields recordeurs, ces perchmans qui capturent le réel par l’audible et exploitent les possibles de l’écoute. Felix Blume en est, mais pas seulement. Sa pratique artistique, en installation comme en pièces sonores, confond l’humain et son cadre naturel et s’étale dans l’exposition collective Voler le silence à Montreuil. On la retrouve aussi dans l’exposition Le Chant des Forêts au Maif Social Club, où sera projeté un de ses courts-métrages le 21 mars.


À Montreuil pour Sonic Protest

Au Maif Social Club


> Sonic Protest du 14 mars au 2 avril en Île-de-France

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