Ils communiquent avec les défunts et disent que la mort n’existe pas. Ils croient en l’existence de bons et de mauvais esprits mais pas à l’enfer ni au paradis. Au XIXe siècle, le spiritisme est une croyance de gauche à peine ésotérique ; aujourd’hui, contre l’attrape-nigaud et le charlatanisme, ils sont encore une poignée à courir derrière la « preuve scientifique ». Rencontre avec les spirites qui ont délivré l'esprit de Hitler et pris des nouvelles de Marie Curie.
Un reportage extrait du Mouvement n°116
« Qui s’est suicidé, pendu, autour de vous Madame ? Le pendu, c’était qui pour vous ?! » Chantal Lafont pointe du doigt une silhouette fébrile au milieu d’un public de 150 personnes, en majorité des femmes, venues boire ses paroles à l’hôtel Mercure-Vieux Port de Marseille. La salle de séminaire suinte la sauge et le deuil. Les visages sont concentrés et les stores baissés. « C’est mon fils. » La femme désignée tombe en larmes. « Il est au-dessus de votre tête. C’est un beau garçon. Votre mère me dit de vous dire qu’elle s’occupe de lui », reprend celle qui se présente comme une médium. Depuis une soixantaine d’années,...
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