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Ils sont poètes, chanteurs ou plasticiens. Mais surtout, ils sont flics. La nuit, ceux qui font respecter l’ordre écument les rades micro en main, écrivent des vers inspirés par leurs interventions sur le terrain ou sculptent dans l’acier des corps torturés. Que ce soit pour évacuer la violence contenue derrière l’uniforme ou le mépris des chefs, ils préservent ces bulles artistiques en marge de la hiérarchie.

Reportage extrait du N°105 de Mouvement 


Dans les hautes sphères politiques, on se creuse la tête : faut-il interdire la diffusion d’images des fonctionnaires de police ? Marie-Christine Loustau, gardienne de la paix, a une meilleure idée pour déjouer le fameux slogan « CRS SS » : en plus d’être flic, elle est poète. « Dans les salons littéraires, les gens sont perplexes quand ils apprennent mon métier. À croire que les policiers n’ont pas d’âme ! » Dans les rangs de la police, ils sont pourtant nombreux à exprimer leur sensibilité par la pratique d’un art. Sans avoir à demander l’autorisation de leurs supérieurs, ils laissent échapper les angoisses réprimées par le port de l’uniforme. « C’est à nous, policiers, de donner une autre image de notre métier aux gens, notamment à travers l’art », abonde Norbert Fleury, technicien de la police scientifique. Mais cette mission de médiation s’avère loin d’être facile dans l’univers ultra h

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