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L’Internet mondial marche sur deux jambes : les câbles sous-marins et les data centers. Ces infrastructures se concentrent sur certains points clé du globe. Marseille en est un : depuis une dizaine d’années, la cité phocéenne voit défiler des chefs d’État et des patrons de la tech. Si la ville était un groupe WhatsApp, il y aurait Macron, Xi Jinping, Bezos et Zuckerberg dedans. Plus quelques personnages de l’ombre. Un écosystème qui s’organise autour du port, réputé pour sa sécurité et sa force syndicale. Enquête en bord de quai, là où la mer a des oreilles.

Un reportage extrait du n°127 de Mouvement


« L’objectif des entreprises aujourd’hui, c’est de capter le marché de la donnée africaine, de la centraliser à Marseille, et de consolider progressivement leur pouvoir sur le continent. » Cette phrase a probablement déjà été prononcée, dans un français plus enrobé, aux alentours de 1830 ; elle est aujourd’hui banale comme « bonjour » dans les milieux d’affaires à Marseille. « Ça rejoue un peu l’imaginaire des comptoirs coloniaux », ajoute Anti du collectif Le Nuage était sous nos pieds qui enquête sur les infrastructures du numérique. La ville est aujourd’hui au cœur d’un nouveau recel qui va d’Alger à Abidjan jusqu’à Singapour. Ça se passe sur son port, comme toutes les bonnes histoires de spoliation. Mais ça n’a rien à voir avec les bateaux. Un nouvel « or noir » transite par les infrastructures portuaires : ce sont des données, acheminées par dix-huit câbles sous-marins et hébergées dans trois data centers en bo

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