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Dans la France du nord, on consomme beaucoup de vin, et désormais on en produit. Des céréaliers-betteraviers glyphosatés bichonnent de petites cuvées bio : certains avec beaucoup de sérieux, d’autres parce que c’est rigolo. En parallèle, une grosse entreprise locale a lancé sa propre production dans le but inavoué de remplacer Bordeaux. Le vin est une sortie possible pour un monde agricole tyrannisé par les marchés. Reste à savoir quel cru.

Un reportage extrait du N°120 de Mouvement


« Ah non, du Charbonnay, j’en ai pas. Si vous contactez la mairie de Béthune, vous pourrez peut-être réserver une bouteille sur la cuvée 2024 ! » Un Charentais, un Languedocien, un Bordelais et un employé municipal pressent du raisin dans un garage par un dimanche de vide-grenier. Le soleil tape sur la brique rouge du village de Haillicourt dans le Pas-de-Calais. La veille, ils ont vendangé à flanc de terril, ces buttes artificielles composées de résidus miniers, pour faire le fameux « Charbonnay » : 70 euros la quille et livré dans deux ans. Le Bordelais fait des allers-retours au Mustang, le rade de motards au bout de la rue. Ça cause retour du RC Lens en Ligue des Champions. Ça s’en fout pas mal de ce vin local-chic qu’on ne goûtera jamais alors même qu&r

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