
Au Ballet de l’Opéra du Rhin, Martin Chaix fait un sort aux tutus dans un Giselle qu’il a voulu féministe, où des vampiresses queer cassent du mâle toxique. Jouissive quoique simpliste, cette réécriture a le mérite de revisiter au présent la grammaire de la danse classique.

Avec Les Enfants terribles de Jean Cocteau en toile de fond, Phia Ménard pose une relation frère/sœur toxique et juvénile dans le contexte très actuel d’un établissement pour personnes âgées. Malgré la promesse apparente d’un tableau social ancré dans notre présent, cette abondante création peine à faire co-exister intrigue épique et partition hypnotique.

La fildefériste Marie Molliens avait prévenu : sa mise en scène de sortie du CNAC (Centre National des Arts du Cirque) marquerait un retour aux codes du cirque traditionnel. Avec une clique de Pierrot lunaires coincés dans un dilemme mussolinien entre art festif et réflexion poétique, BALESTRA tient de toute évidence ses promesses.

Dans une succession de constructions et déconstructions, La Trilogie des contes immoraux (pour Europe) nous raconte par le biais de la matière – le bois, l’eau, le carton, les corps – les vertigineuses histoires de notre monde en crise. À la circassienne et performeuse Phia Ménard, de démontrer, avec cette intense et immense création, que les contes et les mythes n’appartiennent pas qu’au passé.