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Scènes
Pol Pi est amoureux des danses qui viennent de loin dans le temps mais affectent le présent. Avec sa nouvelle création la grotte, il nous plonge dans une cavité où la métamorphose épouse toutes les formes du vivant. Une visite qui vire au tête-à-tête avec l’artiste brésilien, créature désirante aux contours mouvants.
Le danseur Tiran Willemse, présente Untitled (Nostalgia, Act 3). Ce solo aux accents autobiographiques compile les genres chorégraphiques rencontrés par le performeur au cours de sa carrière – au risque de les survoler.
Première création de groupe du chorégraphe brésilien Catol Teixeira, Zona de derrama 1 fait tournoyer trois corps pour appeler au changement. Changer, oui, mais par quoi commencer ?
Du larsens en veux-tu en voilà, des performeurs à l’allure junkie-fashion, une chorégraphie d’âmes en bout de vie : Kim Gordon, fondatrice de l’iconique groupe Sonic Youth, et le chorégraphe Dimitri Chamblas puisent dans les sempiternels codes punks pour dire une humanité à bout de souffle.
Avant d’être chorégraphe, Éric Lamoureux a été footballer professionnel. Avec sa compagne Héla Fattoumi (également issue du milieu sportif), il exécute dans Goal un petit pont entre danse et ballon rond.
Dans le solo qu’il a inauguré au Lugano Dance Project avec Georgios Kotsifakis, Christos Papadopoulos, chorégraphe grec très en vue, explore le hiatus entre corps et sons pour déjouer notre perception de l’espace.
Alors que l’ordre – public, mondial, économique – s’impose comme la tendance dans la rue comme dans les urnes, Katerina Andreou livre une ode à l’esprit punk qui végète en chacun. Bless this mess aménage une bulle de liberté fragile à coup de musique éclatée et de gestes énervés.
À la tête du CCNT, le chorégraphe Thomas Lebrun ouvre la treizième édition du festival Tours d’Horizons avec 1998, composition en quatre temps pour quatre interprètes. Entre transmission et création, soli et duos y déclinent une danse sobre et subtile, souvent désarmante de sensibilité.
S’émanciper du carcan académique et inventer une danse à soi, fière et décoloniale : telle est la feuille de route de Soa Ratsifandrihana dans Fampitaha, fampita, fampitàna, sa première création de groupe. Un quatuor joyeux et solaire qui fait parler la danse pour combler les trous de l’histoire.