
Salto, saut périlleux, crise de vertige et voltige à cinq mètres du sol : dans une forme athlétique, les deux acrobates de La Volte-Cirque invitent leur public à passer une tête dans les coulisses de la pratique circassienne.

Naïf, le cirque ? Dans la convivialité d’un chapiteau aux allures de microcosme, Un loup pour l’Homme coupe court au débat : avec Dans l’Espace, la compagnie circassienne aborde rien de moins que l’anthropocène par l’extrême sobriété d’acrobaties à haute portée métaphorique.

Dans une succession de constructions et déconstructions, La Trilogie des contes immoraux (pour Europe) nous raconte par le biais de la matière – le bois, l’eau, le carton, les corps – les vertigineuses histoires de notre monde en crise. À la circassienne et performeuse Phia Ménard, de démontrer, avec cette intense et immense création, que les contes et les mythes n’appartiennent pas qu’au passé.

Les stand-up, très peu pour lui. Depuis plus de vingt ans, Martin Zimmermann préfère puiser dans les bases du clown, les classiques de Walt Disney et le design Bauhaus pour composer des spectacles chaotiques aux allures de freak-show. L’Office National de la Culture helvétique lui décerne le Grand Prix suisse des arts de la scène / Anneau Hans Reinhart 2021.

Soutenir et céder, s’élever et s’écrouler, puis se regrouper : la virtuose création de la Compagnie XY et du chorégraphe Rachid Ouramdane emprunte aux nuées d’oiseaux leurs mouvements organiques et organisations collectives. Mais si les dix-neuf acrobates de Möbius sont aussi à l’aise dans les airs que des poissons dans l’eau, c’est qu’ils placent le soutien mutuel et l’entraide au cœur de leur pratique.

Gatomaquía c’est la rencontre du bailaor de flamenco contemporain Israel Galván et des Romanès : le dernier cirque familial tzigane d’Europe. Dans un bazar assumé, le spectacle fait intervenir un félin peu coopératif. De quoi se demander si les animaux, même les plus domestiqués par l'humain, ont encore besoin d’entrer en piste ?