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Scènes
Chez Antonia Baehr et Latifa Laâbissi, la référence fait performance. Sur un ring de carton, le duo de danseuses-chorégraphes visite son panthéon pop et théâtral. L’occasion de célébrer leur maturité à venir, avec dérision et irrévérence.
Et si, réunies, les madones n’étaient qu’une bande de meufs comme les autres ? Pour sa première pièce de groupe, la chorégraphe Leïla Ka tente une danse expressionniste, théâtrale au possible, toute en gags et en clins d’œil pop.
Ayelen Parolin poursuit son exploration de l’idiotie dans Zonder, trio désinhibé poussant toujours plus loin dans la destruction et le ridicule. Au risque de trop en faire ?
Champion du disco et chorégraphe irrévérencieux, Marco Berrettini entre dans le répertoire du Ballet de Lorraine mais pas dans les clous. Fuyant l’« interprétation » à l’occidentale des danses aborigènes, il laisse advenir une danse déjà-là – sur le catwalk comme au cabaret. Et sur la scène de l’Opéra démeublée.
Blush, highlighter, perruques, scotch : pour Les Idoles, se grimer est une philosophie de vie. Contre vents et marée, atrocités et propagande, le duo de performeuses éprouve la volatilité du moi et de ses apparences, tout en partageant ses astuces make-up.
Sur Internet, on peut sans trop de difficultés regarder des exactions en direct. Dans le même temps, les « safe places » n’ont jamais autant eu la cote. Deux salles, deux ambiances, que le chorégraphe Hofesh Shechter organise en un diptyque efficace et séduisant, allant du slasher à la veillée hippie. Clowns maltraite, tue et rit d’abord ; The Fix accueille, répare et console ensuite.
Déserte, transformée en bagne ou en camp de rétention, malgré ce que les agences de tourisme promettent, une île est rarement paradisiaque. Le binôme chorégraphique Ginevra Panzetti et Enrico Ticconi fait de ce petit bout de terre cernée par les eaux un purgatoire où il fait bon désapprendre.
À la tête de la compagnie Liquid Loft, l’Autrichien Chris Haring sculpte chorégraphie et vidéo dans un même geste depuis près de vingt ans. À travers une série de films dansés réunis dans l’exposition Video-Paintings, il abat virtuellement les murs du CCAM à Vandœuvre, dont il ouvre l’espace sur des immensités rurales ou urbaines visitées par ses danseurs.
Deux pièces en tournée, un court-métrage en préparation et un évènement musical avec Arthur H : à 80 ans, la chorégraphe Carolyn Carlson est loin de la retraite. Dans son appartement de banlieue parisienne, ses cahiers d’écrits et de croquis ouverts sur son bureau, les murs bardés de tableaux, ses bibliothèques remplies de livres d’art ou de philo, celle qui se surnomme la « grand-mère » de la danse contemporaine nous reçoit pour livrer un regard chorégraphique toujours à la page.