
Alors que les « études décoloniales » commencent à percer en France (non sans oppositions), Calixto Neto reprend le solo de Luiz de Abreu O Samba do Crioulo Doido, vingt ans après sa création. Une revue aussi efficace que brutale des clichés qui continuent de coller à la peau des corps noirs, admirés pour leurs performances physiques et sexuelles ou ravalés à la sauvagerie.

Dans la tradition afro-brésilienne les « encantados » sont ces êtres dont la présence rend sacrés les milieux naturels. Pour sa dernière création, la chorégraphe Lia Rodrigues et onze danseurs de sa troupe de Maré, une favela de Rio de Janeiro, se glissent dans la peau de ces entités mystiques, joueuses et joyeuses, grâce au pouvoir quasi magique de la musique.