
Alors que les « études décoloniales » commencent à percer en France (non sans oppositions), Calixto Neto reprend le solo de Luiz de Abreu O Samba do Crioulo Doido, vingt ans après sa création. Une revue aussi efficace que brutale des clichés qui continuent de coller à la peau des corps noirs, admirés pour leurs performances physiques et sexuelles ou ravalés à la sauvagerie.

Dans la tradition afro-brésilienne les « encantados » sont ces êtres dont la présence rend sacrés les milieux naturels. Pour sa dernière création, la chorégraphe Lia Rodrigues et onze danseurs de sa troupe de Maré, une favela de Rio de Janeiro, se glissent dans la peau de ces entités mystiques, joueuses et joyeuses, grâce au pouvoir quasi magique de la musique.

Sous couvert de jeu pour grands enfants, la nouvelle « pièce distinguée » de la chorégraphe espagnole La Ribot mobilise toute la capacité critique de la danse contemporaine. Aux corps ingouvernables, l’avenir reconnaissant.

Sursauts, fous rires, frissons et grosses frayeurs : on fréquente les fêtes foraines pour les émotions fortes. Les attractions sont tenues de fonctionner, c’est-à-dire de nous faire vivre exactement ce qu’on attend d’elles. Mais quand ces dernières sont des œuvres d’art, il se passe parfois tout autre chose. Et c’est justement parce qu’on ne réussit pas à les activer qu’elles touchent dans le mille. Coincé dans Arcade sentimentale (1. You) de Tsirihaka Harrivel, récit tragi-comique d’un échec réussi.