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Scènes
Après la séance de BDSM végétal Deep cut, Bryan Campbell croise à nouveau désastre écologique et érotisme de la domination. Avec la même tendresse et le même humour, le metteur en scène s’inspire de Moby Dick, la grande épopée maritime d’Herman Melville, pour renverser la vapeur de la violence écocidaire.
Des kilomètres de tissus qui s’agitent sur de l’électro : le monumental, Miet Warlop sait faire. Avec Inhale Delirium Exhale, la plasticienne et metteuse en scène belge continue d’en mettre plein la vue, au risque de perdre son public.
Arts
Que peut-on communiquer lorsqu’on ne maîtrise pas le même système de signes ? C’est la question que pose la fiction vidéo de Laura Sellies dans laquelle la chanteuse suédoise Isabel Sörling et la comédienne sourde Carine Morel, inventent un langage d’un nouveau genre.
Si elle se pratique nu comme un verre avec des Nike blanches aux pieds, la danse de Wallace Ferreira et Davi Pontes n’en est pas moins une pratique d’auto-défense. Dans le troisième et dernier opus de leur cycle Repertório, le duo continue de représenter les expériences des corps queer et racisés et perfectionne sa méthode : une mise en scène d’une simplicité pure, un mouvement ultra sharp d’une rigueur infaillible.
Du guignol, du trash et du rose partout : c’est comme ça que Satoko Ichihara saccage le capitalocène et le patriarcat. Avec Kitty, la metteuse en scène japonaise caricature nos sociétés marchandes dans un manga théâtral désabusé. Improbable mais rafraichissant.
Trois temps : un court, un long et un court. Le rythme de la sarabande est reconnaissable entre mille. En partant de cette danse qui a marqué le baroque européen, Laura Simi et Erika Zueneli retracent l’histoire contemporaine de la discipline. Les deux chorégraphes italiennes en tirent une fresque décalée sur leur rapport au corps et à l’époque.
La chorégraphe Sharon Eyal est l’invitée de SYMBIOSIS — nouveau temps fort performatif du Palais de Tokyo. Après avoir ouvert les répétitions au public en janvier dernier, l’artiste et sa compagnie déploieront une chorégraphie inédite dans la Grande Rotonde du 12 au 22 juin, accompagnée d’une programmation musicale. Tout cela avant un autre rendez-vous dansé prévu en novembre : la nouvelle mouture de la pièce hypnotique Into the Hairy.
Un studio photo, une odeur de basilic, une fausse conférence : il n’en faut pas plus à l’artiste brésilienne Gabriela Carneiro da Cunha pour appeler à l’insurrection contre le saccage des rivières de son pays. Fruit d’un engagement de plus de dix ans, Tapajós clôt un cycle d’une grande intelligence politique sur la mise en danger du vivant.
En 2015, La Comédie de Clermont lançait un projet au long cours avec une vingtaine de danseur·euses amateur·ices de plus de soixante ans. Dix ans après, le groupe qui, non sans humour, s’est baptisé « Lifting », a presque tout d’une compagnie. Thomas Lebrun leur taille un spectacle sur mesure avec Lifting d’amour, moment de danse aussi généreux que poétique où l’on célèbre le plaisir de danser à tout âge.