
Au T2G, Jonathan Capdevielle remet en scène son tube Saga (créé en 2015), hallucination autobiographique nourrie de ses souvenirs de jeunesse occitane. Rencontre avec celui qu’on appelait « Jojo », et deviendra l’interprète-phare de Gisèle Vienne.

Dans Hartqāt, le couple de metteurs en scène Lina Majdalanie et Rabih Mroué sondent l’histoire traumatique de leur pays, le Liban, à travers les textes de trois auteurs d’âges, de styles et de parcours variés. Dans des styles distincts, chacun s’élance d’un empêchement à dire, principe souterrain de la pièce.

Hennissement mis à part, l’entité informelle menée haut les sabots par Lou Chrétien-Février ne recule devant aucun saut d’obstacle pour relancer les machines du désir. Par une écriture de plateau qui n’en rate pas une, Le Cheval de la vie insuffle un peu de panache dans l’asphyxie ambiante.

Sursauts, fous rires, frissons et grosses frayeurs : on fréquente les fêtes foraines pour les émotions fortes. Les attractions sont tenues de fonctionner, c’est-à-dire de nous faire vivre exactement ce qu’on attend d’elles. Mais quand ces dernières sont des œuvres d’art, il se passe parfois tout autre chose. Et c’est justement parce qu’on ne réussit pas à les activer qu’elles touchent dans le mille. Coincé dans Arcade sentimentale (1. You) de Tsirihaka Harrivel, récit tragi-comique d’un échec réussi.

Fidèle à l’attention qu’il porte à ses contemporains, le metteur en scène Joël Pommerat mêle dans Contes et légendes hyper-réalisme et feinte technologique. Le tout pour dresser le tableau acerbe des relations humaines dans les sociétés sur-connectées.

La fildefériste Marie Molliens avait prévenu : sa mise en scène de sortie du CNAC (Centre National des Arts du Cirque) marquerait un retour aux codes du cirque traditionnel. Avec une clique de Pierrot lunaires coincés dans un dilemme mussolinien entre art festif et réflexion poétique, BALESTRA tient de toute évidence ses promesses.