
Sursauts, fous rires, frissons et grosses frayeurs : on fréquente les fêtes foraines pour les émotions fortes. Les attractions sont tenues de fonctionner, c’est-à-dire de nous faire vivre exactement ce qu’on attend d’elles. Mais quand ces dernières sont des œuvres d’art, il se passe parfois tout autre chose. Et c’est justement parce qu’on ne réussit pas à les activer qu’elles touchent dans le mille. Coincé dans Arcade sentimentale (1. You) de Tsirihaka Harrivel, récit tragi-comique d’un échec réussi.

La fildefériste Marie Molliens avait prévenu : sa mise en scène de sortie du CNAC (Centre National des Arts du Cirque) marquerait un retour aux codes du cirque traditionnel. Avec une clique de Pierrot lunaires coincés dans un dilemme mussolinien entre art festif et réflexion poétique, BALESTRA tient de toute évidence ses promesses.