
Au Ballet de l’Opéra du Rhin, Martin Chaix fait un sort aux tutus dans un Giselle qu’il a voulu féministe, où des vampiresses queer cassent du mâle toxique. Jouissive quoique simpliste, cette réécriture a le mérite de revisiter au présent la grammaire de la danse classique.

Au T2G, Jonathan Capdevielle remet en scène son tube Saga (créé en 2015), hallucination autobiographique nourrie de ses souvenirs de jeunesse occitane. Rencontre avec celui qu’on appelait « Jojo », et deviendra l’interprète-phare de Gisèle Vienne.

Dans Hartqāt, le couple de metteurs en scène Lina Majdalanie et Rabih Mroué sondent l’histoire traumatique de leur pays, le Liban, à travers les textes de trois auteurs d’âges, de styles et de parcours variés. Dans des styles distincts, chacun s’élance d’un empêchement à dire, principe souterrain de la pièce.

Hennissement mis à part, l’entité informelle menée haut les sabots par Lou Chrétien-Février ne recule devant aucun saut d’obstacle pour relancer les machines du désir. Par une écriture de plateau qui n’en rate pas une, Le Cheval de la vie insuffle un peu de panache dans l’asphyxie ambiante.

Avec Les Enfants terribles de Jean Cocteau en toile de fond, Phia Ménard pose une relation frère/sœur toxique et juvénile dans le contexte très actuel d’un établissement pour personnes âgées. Malgré la promesse apparente d’un tableau social ancré dans notre présent, cette abondante création peine à faire co-exister intrigue épique et partition hypnotique.